LAURENCE DRAPEAU

Je connais Laurence Drapeau, et sa pratique de la peinture depuis plusieurs années. Cette artiste peut donner une image trompeuse d’elle-même, comme sa peinture peut l’être.

Apparemment, son sujet principal est l’être vivant, homme, femme, enfant, parfois animal avec son truc en plume, comme Zizi qui fût d’abord petit rat.

Laurence devient meneuse de sa mise en scène, qu’elle habille, dedans, dehors, pas forcément pour sauver les apparences, ou alors de la “commedia dell’arte personnage”.

Laurence Drapeau, ou L. Drap, drape ses peintures, ses personnages, dedans, dehors, c’est de la danse qu’elle interprête, comme un toréador, le rituel n’est pas fini, l’animal peut s’en sortir vainqueur, pas comme certaines de ses peintures, où c’est l’oiseau qui y laisse ses plumes comme des lettres mortes, ou plumes de danseuses dedans, habillées dehors.

Laurence tire le drap pour ses personnages plus ou moins habités. Personnages drapés à la mode, à la mode de quand ? d’aujourd’hui, d’hier, de demain. On se retrouve dedans dehors, puisque la mode est toujours à la mode.

L’art dans ce monde actuel, où tout est cousu de fil blanc, tout est confusion, où le marché vénère l’art numéraire, et passera par l’art de rien, pour devenir l’art funéraire, tous les coups sont permis.

Laurence, pour sa peinture, a bien raison de prendre toutes les libertés qui lui sont offertes, même si cela n’est plus à la mode.

Bernard Philippeaux - 18 janvier 2013
vit et travaille au Château d'Olonne -  06 829 652 34 - www.laurencedrapeau.com